"Y'a d'la joie" (Charles Trenet), "Johnny colère" (Noir Désir), "Peur du noir" (Olivia Ruiz), "Que c'est triste Venise" (Charles Aznavour)... Les émotions - comme l'exprime joliment Emmanuel Kant dans sa citation - sont omniprésentes dans la musique. Dans les mélodies, les paroles, sinon même les titres des chansons.
Les trois émotions dites "négatives" ont la même origine: une résistance à la réalité, présente (pour la colère), future (pour la peur) ou passée (pour la tristesse).
nous ressentons de la colère (d'une simple irritation à une rage profonde, selon la situation) lorsque la réalité présente ("ce qui est") nous paraît moins bonne que nous le souhaitons ("ce qui devrait être maintenant", d'après notre propre référentiel)
nous ressentons de la peur (d'une simple inquiétude à une angoisse profonde, selon la situation) lorsque la réalité future ("ce qui sera") nous paraît moins bonne que nous le souhaiterions ("ce qui devrait être demain", d'après notre propre référentiel)
nous ressentons de la tristesse (d'une simple déception à une dépression profonde, selon la situation) lorsque la réalité passée ("ce qui a été") nous paraît moins bonne que nous l'aurions souhaité ("ce qui aurait dû être hier", d'après notre propre référentiel)
Toute émotion négative est le signal qu'une situation présente, future ou passée ne nous convient pas. Situation qui peut concerner tant le monde extérieur que nous-mêmes (car nous sommes capables de colère, de peur et de tristesse vis-à-vis de notre propre personne).
Quant à l'émotion dite "positive", la joie, elle émane naturellement lorsque nous ne ressentons ni colère, ni peur, ni tristesse, que ce soit par rapport au monde extérieur ou par rapport à notre personne. Ce qui sous-entend un état d'acceptation* des choses, s'agissant de celles que nous n'avons pas les moyens de changer* et dont nous préférons, tout bien pesé, ne pas nous libérer*.
*voir "Les trois choix possibles"
"Les quatre émotions fondamentales" (exemple: la tristesse)
saynète inspirée de la vie en entreprise